Vacances j’oublie tout

Mon poste de travail ce matin est bien différent de mon habituel salon parisien, un bed lounge au milieu des arbres. Que j’aime être ici, à Ibiza, dans la maison que l’on loue chaque année depuis 5 ans.

Pourtant je ne veux pas être de celles pour qui les vacances sont l’apothéose de l’année. Je préfère privilégier mon quotidien à l’hypothétique « meilleure vie » que tu es censée avoir en vacances. Enfin ça c’était avant, comme disait l’autre, parce que depuis quelque temps j’avoue me plaindre lorsque je reste de trop longues périodes à Paris sans en sortir. Je pense que c’est l’effet Covid ou l’effet « mon mec bosse dans le bureau juste derrière la cloison ». Alors cette année, je les attendais impatiemment ces vacances.

Trois jours que nous sommes là et j’ai l’impression que ça en fait le double tant nous avons nos repères et qu’ainsi nous pouvons rentrer directement dans le vif du sujet. Je vous ai déjà dit que nous étions des gens d’habitudes – 15 ans dans le Var aux Issambres à peu près la même chose en Corse et maintenant ici. Je parle des vacances d’été, pour le reste emmenez-moi où vous voulez, je suis aware. Si je n’ai pas mon petit séjour au bord de la Méditerranée, c’est comme si je n’avais pas eu de vacances. C’est con mais c’est comme ça. J’ai dû avoir une vie antérieure au bord de ses côtes 😊

Au programme, petites balades le matin (aujourd’hui le marché hippie), chiringuito le midi – chaque plage à son chiringuito mais nous n’allons pas à celui de notre plage – on a fait une étude de marché pour trouver The right place – puis playa, puis retour à la maison où l’on se prépare pour aller dîner puis au retour zonage encore un peu dehors tant la température est idéale, je n’ai jamais porté une petite laine ici. Et là, lorsque les mecs vont se coucher, fous rire avec ma Rachou sur tout et rien. Programme très très passionnant de niveau 4 de la glande. On laisse les problèmes derrière nous, ils vont bien nous retrouver assez vite lorsque nous rentrerons, on profite, on ne fait pas de projections, on reste dans l’instant présent. Le seul truc qui nous préoccupe c’est «mais où est passé le minou aujourd’hui ? Merde j’espère qu’il ne lui est rien arrivé ». Car chaque année, un nouveau minou prend ses quartiers ici, on en est à lui acheter des boîtes.

Je brosse un tableau idyllique parce que j’ai cette propension à m’extraire des situations négatives mais nous sommes partis alors que mon papa devait être hospitalisé (son lymphome a été bien traité mais le problème pulmonaire qu’on pensait lié, alors qu’il ne l’est pas, non) et que la fille de mon amie devait subir une chirurgie cardiaque très lourde (qui s’est bien passé dieu merci). Sans compter que l’on a dû abandonner notre Bibiou à notre fils (bon là je rigole mais elle nous manque quand même).

Tout ça pour dire, les filles, qu’il est indispensable de se préserver un petit havre de paix le temps des vacances, où que l’on soit, les emmerdes peuvent attendre. Et si ce n’est pas durant des vacances, ça peut tout aussi bien être durant 1h volée dans la journée, un temps rien que pour soi où l’on met en pause son cerveau.

Je vous souhaite moult temps rien qu’à vous. Des bises salées.