Lorsqu’on arrive à la quincaille (quincaille pour quinqua vous avez pigé – Pourquoi quincaille ? Parce ça sonne bling bling et qu’à cet âge on n’a plus rien à prouver, on peut tout assumer, faire ce qu’on veut, comme on veut, parce qu’il n’y plus de temps à perdre, VOILÀ), les come-back on ne les compte plus, ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petit rien… alors même si ils ont un air de reviens-y, ni tout à fait les mêmes ni tout à fait différents, je remarque que ceux sur lesquels on s’attarde, sont toujours ceux que l’on a aimé “à l’époque”. Si vous n’avez jamais aimé les jupons y’a peu de chance que vous les aimiez aujourd’hui. Bon, c’est un peu une lapalissade ce que je vous raconte… Essayons tout de même d’avoir un oeil neuf pour aborder tout ça afin d’intégrer ces “revival” à nos codes vestimentaires d’aujourd’hui.
Cette folie “jupon” a commencé l’année dernière avec la tendance balletcore (danseuse quoi !) mixée à celle du quiet luxury et surtout pompée sur le défilé Prada de l’automne 2022. Il est noir, blanc ou crème, tout en volume et parfois texturé (bon là j’en ai glissé un à carreaux, soyons dingues). On l’a vraiment beaucoup beaucoup vu, néanmoins il est pratique pour aller bosser ou pour aller chez les Amishs (et cette fois je suis au 1er degré). C’est vrai que cette tendance minimaliste finit vraiment par lasser, surtout sur les réseaux, mais on est d’accord pour dire que les réseaux ne sont pas la vraie vie, alors….
Pour rappel, petit mode d’emploi morpho du jupon. Si vous avez des hanches, n’optez pas pour ceux dont les fronces partent de la taille mais pour ceux dont la première bande galbe celle-ci puis part en corolle. Hormis ceux coupés dans le biais qui malgré les fronces, affinent la silhouette. Si vous trouvez que ça tasse (trop long, trop large) portez les avec des petits talons dans un esprit “belle des champs” type mules-sabots ou des sandales avec des grosses semelles pour un esprit plus casual. Ou encore avec des mules à petits talons funky (vous connaissez ma passion pour elles).
Du coup, cette année, le jupon se porte coloré, à contre-pied de l’an passé (les règles du marketing). Il est rayé (on l’a vu dans le dernier post), en vichy, fleuri, brodé, bigarré. Il est frais, joyeux et pas bégueule. Ça m’a l’air d’être le mantra de la saison ça, ne pas se prendre au sérieux. D’ailleurs, je crois qu’on a tellement attendu le printemps qu’il est possible qu’on se fasse une overdose de couleurs à partir de now, non ? On porte ça avec un débardeur, un tee-shirt sérigraphié, un petit polo en maille, un haut simple quoi. Je ne suis pas forcément pour le combo jupe+blouse = trop d’infos pour une même tenue. Et trop d’info tue l’info (n’est-ce pas BFMTV ?)
Qui l’eut cru ? Le jupon folklo que l’on n’avait pas vu, si je ne me trompe pas, depuis les années 80′ revient, avec à sa tête, le jupon provençal. Souvenez-vous du raz de marée Souleïdo ! J’en avais déniché un magnifique, pour le “shoppé pour vous” de la boutique que finalement je pensais garder (le danger de cet exercice), une copine est passé par là et me l’a braqué direct, c’est tellement son style que je ne pouvais pas lui refuser. Pour enfoncer le clou, le Bon Marché leur consacre tout l’espace central du 1er étage. Donc ce jupon folklo a des airs enfantins, des petits volants, des petits croquets, il est chou et nous transporte dans le Sud en moins de 2. Pour casser ce côté naïf, on lui adjoint du brut, comme du jean, du coton épais, des sneakers, des slip-on, des chaussures plus street, on modernise quoi sinon on se prend 10 ans dans le nez.
Alors jupon or not ?
Ps : du réassort dans la boutique – lien ici.
