Ce n’est pas vraiment un mode d’emploi, mais mon témoignage sur ce cap, que dis-je c’est un cap, c’est une péninsule… (l’image prend tout son sens ici, non ?)
J’avoue que personnellement à partir de 47 ans j’ai commencé à flipper. 50 ans c’est quand même un putain de palier à franchir, y’a plus de marches à descendre que de marches à monter (tu me diras ça tombe bien c’est plus facile). Je plaisante, je plaisante (c’est mon truc pour me protéger de tout et surtout de la connerie) mais sur le coup, c’est moyen drôle. Comme tout le monde, dans ta tête rien n’a changé, c’est surtout SUR ta tête que ça change. Tu te mets à voir des revenants dans ton miroir « salut Mamie, salut Tata qu’est-ce que vous foutez là ? » à merde c’est juste mon propre reflet. « Je ne me serais pas pris un bus dans la gueule par hasard hier soir ? » ah ah – On sait bien que c’est la vie, que le temps passe pour tout le monde, n’empêche qu’on aimerait arrêter un peu l’altération de nos cellules.
Et pas seulement de nos cellules d’ailleurs, de nos ovules peut-être aussi. Non pas qu’on ait envie de continuer à peupler la planète qui est déjà bien assez encombrée comme ça, mais juste pour que le processus de vieillissement ne passe pas la 4eme sans qu’on ait le temps dire ouf.
Moi je m’en foutais bien d’être ménopausée, mais j’avais pas capté toute l’implication. Les bouffades ok j’étais au courant mais pour le reste ….
L’irritabilité – déjà que je suis de base à un bon level, là on atteignait des sommets de vénèrerie abyssale « quoi t’as pas acheté le pain ! Je vais te buter ».
La perte de libido et la sécheresse vaginale, qui sont des jumelles apparemment.
L’acquisition d’une bouée de sauvetage dernier cri, le cri d’effroi.
La pause de prothèses mammaires gratos – Merde mes seins ont poussé pendant la nuit.
Et cerise sur le gâteau, l’apparition de douleurs dans tout le corps. A chaque jour, un petit problème.
Un médecin m’avait expliqué que les œstrogènes protégeaient les femmes de la douleur – c’est pour ça qu’on dit que les mecs sont douillets (même David) – la nature est bien faite, vu qu’on se tape la conception des enfants – sauf que la nature apparemment elle nous a collée une date de péremption en sus. A partir de la préménopause (qui peut arriver dés 37 ans quand même), bah tu peux souffrir elle s’en bat les steaks, c’est d’ailleurs sûrement une technique pour que tu puisses tranquillement aller vers la porte de sortie en trouvant ça cool finalement. Peinarde dans un lit capitonné pour l’éternité.
Et encore, je vous parle des symptômes que j’ai personnellement testés et éprouvé pas de tous ceux qui existent sur le marché de la quincaillerie, qui est aussi fourni que le sous-sol du BHV.
Ouais sauf que dame nature aujourd’hui on a le choix de lui dire « je t’emmerde ».
Bah tu me connais moi j’ai pris cette option. J’avais tellement hâte d’être totalement ménopausée (ça veut dire ne pas avoir eu de règles pendant 2 ans – certains diront 1 mais 2 c’est plus sur) pour prendre un traitement de substitution. Œstrogène/progestérone. Traitement controversé fut-ce un temps, puisqu’une étude américaine le mettait en cause dans l’apparition de cancers hormonaux dépendants. La corrélation n’a jamais été prouvée, d’autant que les doses administrées aux États-Unis étaient bien plus importantes qu’elles ne l’ont jamais été ici. Il reste déconseillé chez les femmes ayant des antécédents de ce type. Pourtant certains praticiens restent frileux à le prescrire. Faut donc le demander haut et fort.
Depuis, envolés tous les petits problèmes relous. Ça ne fait pas tout, les ovaires ne contrôlent pas toute la machinerie, n’en déplaise à Freud, mais le confort est bel et bien là. Pour le reste, il faut se bouger plus le cul qu’avant – Pour moi c’est yoga 5 fois par semaine en restant à l’écoute de mon corps. Si ça tire, la séance sera plus douce. C’est ce qui est bien avec cette pratique, on peut l’adapter selon le mood du jour. Piscine depuis la rentrée, une fois par semaine. Formidable sur la lymphe, responsable de la rétention d’eau. Adieu jambes qui gonflent et cellulite (bon je me suis pas encore transformée en Elle Mc Pherson mais l’espoir fait vivre). Je pratique toujours plus ou moins mon jeûne intermittent 16h/8h. C’est pas un jeune intermittent du spectacle hein, c’est 16h de rien et 8h de tout. Je dîne vers 20h/21h puis rien jusqu’au lendemain 13h, à part du thé, café et de l’eau. Pour les organismes à tendance inflammatoires ça permet de les mettre en pause.
Et je mange moins qu’avant mais s’en me forcer, c’est venu comme ça naturellement. Je ne m’interdis rien, je ne veux pas polluer mon esprit avec ça. Je ne cherche pas à rentrer dans du XS, juste à être ok avec mon corps.
Résultat, j’ai retrouvé ma silhouette et pour la partie visagale on en reparle une autre fois car la quincaille ça vaut bien plus plusieurs billets.
8 réflexions au sujet de “Quinqua, mode d’emploi”
j’adore tout, mais particulièrement le coup du pain
😁😁😁 trop drôle ton billet mais tellement vraie..
Et ouais mieux vaut en rire !
Ah ah ! Nos mecs prennent cher pendant cette période
Comme toi j’ai commencé à pas aimer du tout le temps qui file à compter de 47 ans er à bientôt 52 dans qq mois je n’arrive toujours pas à me dire que j’ai passé la 50ainz même si parfois dans le miroir ou sur qq photos je percute … mais j’arrive plutôt à gérer. Ce qui est bcp moins le cas du corps qui change … je n’arrive pas à m’imposer la routine du yoga aussi souvent que je le voudrais (trop de temps au bureau) mais je sais que je vais quand même devoir m’imposer ne serait ce que pour éviter les douleurs qui sont revenues depuis que je suis moins assidue..les sautes d’humeur se traduisent surtout chez moi par des moments down ou d’inquiétude c’est qui est assez déroutant ! Heureusement avoir les témoignages et l’entourage des copines du même âge ça aide à faire passer les choses ou du moins à comprendre ce qui m’arrive ! Bisous ma belle
Oui pas facile cette période .c’est vrai qu’on a l’impression de ne pas changer sauf lorsque l’on se regarde dans le miroir – ou – dans le regard des autres. J’ai eu il y a deux ans des bouffées de chaleur . Mais cela a duré très peu de temps. Je ne suis Pas encore complètement ménopausée. Pour moi qui suit toujours facilement stressée , le stress perdure … Heureusement le yoga une fois par semaine me relaxe. Je pratique le jeûne aussi de 16 h depuis que tu en avais parlé virginie et cela me convient très très bien .(merci🤩👍🥳) Je dois reprendre le sport pour me remuscler suite à une perte de poids liée au jeûne et à une opération de la mâchoire (pour un futur implant dentaire ) . Je marche le lundi et je prends mon vélo. Mais avant je faisais du renforcement musculaire ou des hits. Très très régulièrement. Puis du gainaGe minimum 5 à 1o mn par jour. Pas encore de douleurs. En ce moment je remange du chocolat (stress) mais j’essaie de réduire aussi mes apports alimentaires . Globalement je trouve que les 5o ans d’aujourd’hui sont les 40 d’hier… j’en ai 55 et j’essaie de profiter de toutes ces années avec mon expérience de la vie . Courage les filles
Heureusement les désagréments dû à la méno ne sont pas une fatalité. Tu vas peut-être passer au travers, tant mieux ! Je crois que notre regard change par rapport à la quincaille, déjà parce que nous y sommes et aussi grâce à l’allure. Aujourd’hui on se permet de garder un style plus cool ce qui n’était pas le cas avant où il y avait des codes plus précis.
Tant qu’on garde la distance et l’humour nécessaire pour en parler, ça permet de désamorcer un peu cette bombe hormonale. ah ah