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Quinqua la nouvelle ménagère de moins de 50 ans ?

Vous vous souvenez, celle dont les publicitaires raffolaient il n’y a pas si longtemps. Mais le vent tourne et le marketing s’y engouffre. Ma génération biberonnée à la consommation de masse est donc tout naturellement devenue l’objet de toutes les attentions.

Logique. Une partie de la génération Z ne consomme pas, par conscience écologique ou politique ou tout simplement parce qu’ils ont pigé que ça ne ferait pas leur bonheur ou encore parce qu’ils n’ont pas de tune (OK, l’autre à l’inverse est devenue Taoïste pour ainsi dire puisqu’elle voue un culte aux Dieux Shein/Tik Tok). Quant aux générations précédentes elles n’ont pu, pour la plupart, accéder au même niveau de vie que leurs parents. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. Du coup, bim, les dindes de la farce, c’est NOUS.

Oui, parce qu’il y a une époque pas si lointaine ou la meuf de 50 ans était une espèce invisibilisée. A 50 ans tu faisais une mise en pli, tu mettais un tablier, tu gardais tes petits enfants et tu la bouclais. En tout cas, t’étais plus dans le game. Tu nageais dans les eaux troubles du Paic citron, voilà tout.

Je dis que les temps changent, que les mentalités changent mais ce n’est pas tout à fait exact. C’est surtout que nous sommes la première génération post Mai 68 et ça, ça fait une sacrée différence. Enfin je dis NOUS mais vous n’êtes peut-être pas toutes des quincailles. Tant pis, je continue sur ma lancée. Nous avons bénéficié d’une éducation beaucoup plus relax, laxiste pour certaines. On ne nous a pas dit de la fermer, c’est donc naturel qu’aujourd’hui on ne la joue pas profil bas parce que tout à coup on rentre en quincaille. Au contraire la quincaille ça fait bling-bling, c’est loin d’être discret.

Et puis, avant pour s’exprimer, il fallait passer par les leaderships qui étaient tous des mecs, qui détenaient les médias en tous genres ou les maisons d’édition. C’était autorisé de parler de chiffon, de régime, de beauté et tutti quanti mais oh diable, sûrement pas de trucs de vieilles meufs ménopausées, la lose, trop déprimant, pas vendeur. D’ailleurs, les blagues à ce sujet sont légion comme si c’était un avilissement suprême de l’être (sorry les mecs mais c’est moins trauma de ne plus pouvoir faire d’enfant à un âge où de toute façon tu n’en veux plus, que de ne plus pouvoir bander à un âge où tu as encore envie de baiser – dont acte).

Aujourd’hui, à l’ère des réseaux et des podcasts tout le monde peut s’exprimer, pour le pire et le meilleur. OK, et les quincailles prennent la parole et se lâchent. Je ne compte plus le nombre de profils sur lesquels je tombe et qui parlent de ménopause. Bon, tu me diras, c’est encore un effet algorithme mais quand même. En tout cas, dans une population vieillissante, c’est le nouvel Eldorado des annonceurs.

Moi je veux bien mais faudrait quand même pas nous résumer à nos hormones, penser qu’on est toutes obsédées par la jeunesse éternelle.

D’ailleurs je sors de chez la gynéco – parce que vous savez, j’ai un traitement de substitution depuis 6 mois et je croyais tout connement que du coup c’était normal que je sois de nouveau menstruée alors que pas du tout, ça veut peut être dire que je ne suis pas encore ménopausée, ce qui ferait une double dose d’hormones et ça c’est pas bien. Alors que je n’avais pas eu mes règles depuis 2 ans !! Bon je dois aller faire une prise de sang pour savoir. Je vous dis ça pour info.

Alors moi je dis OK pour le partage d’expérience, de ressenti, etc. Mais non à l’idée de redevenir un produit marketing à tout crin. Parce que dans ces cas-là, on aimerait bien rester invisible pour qu’on nous foute la paix.

Non ?

8 réflexions au sujet de “Quinqua la nouvelle ménagère de moins de 50 ans ?”

  1. La quincaille est bien derrière moi, mais j’ai pu remarquer qu’après avoir été tabou car les mères de boomeuses n’en parlaient pas à leurs filles, silence on tourne va chercher les infos, hé bien désormais la ménop est en vente dans tous les Monop 😉 Avec les do et don’t. Sauf que je n’ai pas envie d’avoir les cheveux longs et blancs. Le blanc peut attendre hein.
    Tiens nous au jus pour la suite…

  2. Oui aucune envie d’être réduite à mon profil hormonal et peut-être encore moins envie d’être une cible marketing ménop 😉

  3. ah ah – Ouais faut pas pousser mémé dans les orties trop vite non plus hein ! Et moi je préfère passer ma tune dans les petites chaussures que dans des compléments alimentaires à 12 mille

  4. Je préfère continuer à acheter des petites chaussures ! ah ah Et je te rejoins absolument, mais apparement “le cercle des hormones disparues” semble être la nouvelle réunion tupperware

  5. Ce qui est la vraie révolution c’est qu’on en parle entre nous et sans avoir l’impression que c’est une discussion du 3eme âge. Même au boulot entre collègues de la même tranche on voit bien qu’on vit les mêmes choses et ce n’est pas une honte. Quel changement ! Je crois n’avoir jamais entendu ma mère ou mes tantes en parler …

  6. Ouais ça c’est le point positif mais peut-être que nos mères en parlaient avec leurs copines du même âge sans que l’on soit au courant.

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