Pause

La tentation de vous faire le coup de cet étudiant qui au sujet de philo du bac « Qu’est-ce que le risque ? » a répondu « le risque, c’est ça ! » point, m’est venue à l’esprit cette semaine. Billet d’humeur 44 – Billet d’humeur / pause. Ah ah mais je vous respecte trop pour vous faire ça. Je ne pense pas que vous soyez accro à mes billets au point d’en être privées, seulement je dois honorer mon engagement et être réglo.

Je ne me plains pas, je ne suis pas à la mine en train de pousser des wagonnets, mais j’avoue que c’est une petite charge mentale qui me préoccupe tout le temps (comme tous les jobs en réalité). OK je n’y pense pas tous les jours en me rasant mais le « qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter cette semaine ? » est une petite musique qui m’accompagne durant les 2, 3 jours précédents la sortie de ce billet. Et cette semaine, j’ai bien vadrouillé entre la Bourgogne avec mes amishs et ce séjour à Zurich. Vous imaginez que je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser. 

Ce rituel de trouver un sujet, s’y tenir sans partir dans tous les sens (ma spécialité), être perso sans être trop intime – ça c’est le plus dur. Non pas que je n’ai pas envie de dévoiler ma vie mon œuvre mais je m’auto-censure pour dire la vérité. Car des sujets il y en a… La famille, le couple, les enfants, les relations amicales, le pro… Dévoiler des choses trop perso impliquerait mon entourage, qui me lit. Non pas que j’ai des récriminations à leur égard (quoi que grrigrrri – rire hypocrite), seulement je ne veux pas les mettre mal à l’aise. Si encore j’en faisais une œuvre, ça pourrait se justifier mais mes billets sont loin d’en être une. D’ailleurs j’imagine que les romancier.e.s doivent avoir bien du mal à garder une relation saine avec leur entourage. Les personnages qu’ils décrivent sont forcément issus de leur réalité même si ce ne sont que des patchworks de personnalité. Comment inventer complètement ? Impossible. Untel s’imaginant dépeint de manière déplaisante ou pensant avoir été l’objet d’un transfert dans le roman.

Je pourrais toujours vous parler de moi à l’infini – ce serait super drôle… Nan, super chiant, oui.

Je vais vous mettre à contribution, ça me permettra peut-être de me lâcher un peu plus dans l’exercice car sous mes airs extravertis, je suis plutôt pudique et secrète. Alors qu’aimeriez-vous que j’aborde comme sujet ici ?

Voilà, c’est tout pour cette semaine.

Exceptionnellement, vous ne recevrez le cahier de style que Dimanche. Après tout, nous sommes toutes en mode pause, c’est fait pour ça le mois d’août. Je vous embrasse.