Les clichés

La suite « Des aventures de Martinie dans le monde de la mode » sera pour la semaine prochaine, histoire de varier les plaisirs.

Cette semaine, j’ai envie d’aborder un autre sujet, celui des clichés. Je trouve notre époque très contradictoire. D’un côté la nécessité d’inclusivité de toutes les minorités, la libération de la parole concernant toutes les discriminations, et de l’autre, les stéréotypes de toutes sortes sur les hommes, les femmes, les jeunes, les étrangers…

Comment est-il possible de faire société si tout le monde y va de ses raccourcis débiles ? Et ce concernant les sujets des plus graves aux plus légers. Bon, je ne vais pas fanfaronner en disant que je ne participe pas, parfois, à ces lieux communs ici ou en privé mais je me dis qu’on ne va pas beaucoup avancer si on continue de disséminer ces propos d’un autre temps.

Déjà je vais me positionner et vous dire comment je me considère dans la société. Je ne mets personne en dessous ni au-dessus, nous sommes tous des citoyens du monde à la seule différence que personne ne part avec les mêmes dispositions, bagages. Après ce que je pense sincèrement c’est qu’il y a de vrais connards, quels que soient l’origine, le sexe, les orientations politiques, personnelles etc. Ceux-là, on ne sait pas vraiment comment c’est arrivé, si c’est génétique, culturel, s’ils descendent de lignées de connards ou si c’est la vie qui les a abîmés au point qu’ils soient devenus des connards, c’est un mystère, mais je pense réellement et je sais je vais vous choquer, que tous ces connards ne méritent pas d’être sur cette terre (bon, en gros, faudrait les éliminer). Voilà c’est dit. Et j’ajouterai que, comme on est toujours forcément le connard de quelqu’un, c’est bien pour ça qu’il est heureux que la peine de mort soit abolie. Ah ah

Alors les clichés sur « les hommes sont tous comme ci » « les femmes sont toutes comme ça » « les écolos sont relous » « Hidalgo est cinglée » « les Chinois mangent du riz » « les femmes de 50 ans sont paumées avec leur ménopause », ça va 2 secondes !

Oui bah quoi, vous ne pensiez quand même pas que j’allais vous pondre un billet de sociologie avancée ou de géopolitique, hein ? Hop hop hop on est sur Vmode9 ici et mon sujet de prédilection, ce sont les conneries que je vois passer sur Insta. Et je sais que vous adorez aussi, ne mentez pas. Alors en ce moment mon fil est truffé de posts et de lives sur la ménopause. On dirait que c’est le dernier truc branché. « Quoi t’es pas méno, mais t’es complètement armoire comme meuf ». À les entendre on dirait que toutes les nanas autour de 50 ans découvrent le sujet. OK c’est bien d’en parler, des fois que t’aies pas de mère, pas d’amies, pas de gynéco, pas de Martinie (et oui Martinie en a parlé) mais maintenant faut nous lâcher un peu avec ça. Ce n’est pas une maladie infamante et ce n’est pas non plus le truc qui va changer ta life – celle de ton mec éventuellement puisque tu lui gueules dessus toute la journée hé hé –

Quand ce n’est pas ça, ce sont les stéréotypes sur les mâles gazes de plus de 50 ans. Les pauvres s’en prennent quand même bien plein la gueule. Sur les femmes qui n’osent pas s’affirmer au taf et ont toujours ce manque de confiance en elles qui les caractérise ou sur des femmes toujours dupères en général. Mais d’où ça sort ça ? Je ne vais pas balancer trop d’exemples autour de moi (juste mes enfants, j’ai le droit « c’est moi qui l’ai fait » je plaisanteeee) mais clairement ma fille musicienne drive une équipe de mec depuis ses 18 ans sans état d’âme et mon fils a un manque d’assurance pathologique alors vous voyez les clichés agissent aussi en négatif comme les photos. Je n’ai pas de mâle gaze autour de moi (attention je ne dis pas que ça n’existe pas mais souvenez-vous, moi j’appelle ça des connards et les meufs aussi peuvent être des connards). C’est une connerie de penser que les hommes ne doutent de rien, que la fragilité est un sentiment uniquement féminin. Ils subissent autant que nous les clichés de genre. C’est donc en continuant à les véhiculer qu’ils perdurent.

Et si on arrêtait de penser qu’on est différent… Sauf avec les connards ah ah