illustration virginie

Les apparences

L’habit fait-il le moine ? Peut-être … Il est sans doute la meilleure cape d’invincibilité qui soit. Surtout lorsque l’habit est représentatif d’une certaine classe sociale, d’un groupe social ou encore d’un genre. Il évite les sous-titres « je fais partie de l’élite » « je suis un artiste » « je taf chez Elite » « je suis Elon Musk et je t’emmerde ». Tout ça reste de l’enfumage évidemment, d’autant plus édifiant, à l’ère des réseaux, depuis que la moitié de la planète joue à ce jeu de dupe. Si le quiet luxury à la sauce H&M ce n’est pas fake, dites- moi ce que c’est ah ah. Comme disait ma grand-mère « c’est faire passer des vessies pour des lanternes ».

En réalité, l’habit a toujours revêtu ce pouvoir. Cléo pourrait vous en parler et Marie-Antoilette aussi (jeu de mot pourri). L’habit a toujours été un marqueur social, qu’il est somme toute assez facile de tromper.

Aujourd’hui, il y a un millier de chapelles de style. Elles se jugent, elles se toisent, sans jamais se reconnaître. L’outrage du moment, Timothée Chalamet est en couple avec Kylie Jenner ! Comment est-ce que le mec so gender fluid peut être avec une bimbo ? (ce n’est pas moi qui dit ça hein je rapporte juste les commentaires). Et oui, il n’y a pas d’universalité esthétique. Lorsque moi-même je prône tel ou tel truc dans mes cahiers de style, ce n’est que ma propre vision. J’essaie d’être le plus éclectique possible mais on n’échappe pas à ses propres goûts. Je peux aimer le goût des autres, tout en restant dans ma propre objectivité. Alors effectivement, la famille Kardashian ne fait pas partie de mes codes mais force est de constater que ceux-ci s’imposent de plus en plus dans le paysage fashion. Je pense d’ailleurs que cela a plus à voir avec un état d’esprit qui ne me plaît pas (le bling le bling, la sexualisation à outrance) qu’avec leur sens du style. Encore un objet de plus de discorde ? Je ne dirais pas ça non plus, mais un objet de plus de distanciation. Ce qui est complètement con, je vous l’accorde.

Quel que soit son style, il y a toujours une « image » que l’on souhaite atteindre consciemment ou pas. La fille cool, la fille bon chic bon genre, la fille rock’n’roll, la fille romantique, … On a toutes des représentations de ce que l’on a envie de dégager. Le mieux étant d’être vraiment alignée avec ce que l’on est et non pas dans le fantasme de ce que l’on voudrait être. Mais est-ce un crime si tel était le cas ? Non. L’apparence peut être le véhicule qui vous mènera à votre destination. Le bon ajustement étant de ne pas trop se mentir à soi-même.

Allez, tous à poil ! Au moins il n’y aurait pas de malentendus – sauf que si bien sûr, les mieux gaulées seraient l’objet de toutes les convoitises. Les lois de la nature sont encore plus injustes que les autres. Les fringues ont ce pouvoir de nous offrir le rôle que l’on veut s’attribuer.  

2 réflexions au sujet de “Les apparences”

  1. Totalement d’accord avec toute cette analyse et oui la façon de s’habiller traduit beaucoup de choses sur l’image renvoyée plus ou moins voulue et plus ou moins maîtrisée. Car il arrive aussi que l’on s’imagine renvoyer telle ou telle image et de louper tout à fait son coup ! Sur l’image il y a aussi bien entendu la sphère professionnelle ou comment rester soi sans être dissonant et ne pas mettre en difficulté son image pro et donc son évolution pro. A plus de 50 ans je pense que au moins sur ce dernier point je suis bien câblée 😄

  2. C est vrai il arrive souvent que le message ne soit pas clair clair 😆 c est difficile de se débarrasser de ses a priori

Laisser un commentaire

Recevoir mes articles dans votre boîte email

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.