Je pense que rien qu’à l’évocation du titre, vous devinez de qui je vais vous parler… C’est bel et bien Jane Birkin qui m’inspire ce billet. Voilà 3 jours que les hommages se multiplient et qu’unanimement son sens du style est porté aux nues et c’est vrai, du style elle en avait un, c’est indéniable, pour autant il n’appartenait qu’à elle. Bon, et juste en aparté, j’imagine que personne n’a envie d’être réduite à cela, ni à son ex, ni à sa famous family.
En vrai, je ne suis pas la mieux placée pour vous parler de Jane B, je n’ai jamais été particulièrement fascinée par cette famille en dehors du fait que ce sont des artistes à part entière dont je reconnais le talent. Charlotte m’a longtemps exaspéré en ITW, je trouvais cette timidité exacerbée feinte, je n’arrivais pas à comprendre comment on pouvait être aussi mal à l’aise et du coup malaisante alors même que les médias ont toujours été d’une complaisance extrême avec tous les membres de cette « dynastie ». Je dis ça mais je la trouve très bonne actrice, surtout dans les films de son mari – mon cousin – mais nonnnn…. Lorsque j’étais au cours Florent – très peu de temps après le passage d’Yvan Attal – tout le monde me demandait si j’étais sa sœur, je répondais oui pour déconner. Forcément quand on porte le même nom ça crée des affinités – c’est un peu comme lorsque j’ai rencontré mon mec qui s’appelle, non pas Relou mais Sylvain de son vrai prénom et bien devinez quoi, mon frère s’appelle Sylvain et comme il est mon cadet de 10 ans, c’est moi qui ai eu l’honneur de choisir son prénom sur une liste d’une quinzaine d’autres. Pourquoi Sylvain ? Parce qu’à l’époque j’avais un « arbre magique » (remember ce truc ?) et le papa s’appelait Sylvain – c’était marqué sur la boîte – normal Sylvain vient du latin silva = Forêt et donc lorsque j’ai rencontré mon mec au taf, je l’ai trouvé tout de suite très sympathique (alors qu’en fait il ne l’était pas vraiment) par la seule magie de son prénom – comme quoi la vie ça tient à peu de chose quand même…
Oh la la, je digresse, je digresse alors que j’étais partie pour vous parler d’icône de style. Tout ça pour dire quoi ? Ah oui, que finalement, ce que je préférais chez Charlotte, c’était son mec ah ah. Non en fait, je l’aime de mieux en mieux, elle s’ouvre de plus en plus, je la trouve de plus en plus sympathique, naturelle et sincère.
Allez, revenons au sujet… Oui, Jane Birkin comme Serge, comme Charlotte, comme Lou avaient, ont un sens du style très personnel ou en tout cas jouent une partition « variation sur le même thème ». Mais ce style est inhérent à l’aura dynastique qui est la leur. T’enlève ça, je doute qu’il reste grand-chose. Le style de Jane a évolué au cours de sa vie, de totalement débridé et libre dans les 60’s 70’s, il s’est mué en « quiet luxury » par la suite – jean, cashmere, converse, trench, panier puis Birkin – et ça lui allait comme un gant, parce que son allure, son corps…
C’est drôle parce que les gens trouvent leurs icônes toujours à partir d’une pseudo-ressemblance (comme dit Bourdon avec les inconnus « Alain Delon ? » « non Alain Deloin »), ça manque un peu de créativité. Je pense que j’ai déjà dû évoquer ça ici (je vais pas relire mes 40 billets + ceux de l’époque Covid) mais clairement il n’y a aucun intérêt à mettre ses pas dans ceux des autres, surtout lorsqu’ils sont illustres, ça nous rapetisse encore plus. On peut s’inspirer de choses par ci par là, pas plus. Le style doit transpirer de la personnalité. C’est sans doute pour cela qu’autant de filles me mettent mal à l’aise sur Insta, elles n’incarnent pas ce qu’elles portent. Elles se contentent de copier-coller.
Avant de partir en vacances, je voulais voir le film que Charlotte a fait sur sa mère, je n’ai pas eu le temps, je l’ai finalement vu lundi et j’ai compris pourquoi Charlotte me semblait changée depuis quelque temps, quelque chose s’est débloqué durant la réalisation de ce film. Je ne savais pas que Jane avait une leucémie – elle s’est fait du mauvais sang comme on dit – après la mort tragique de Kate – le film était très touchant.
Vous voyez, le style n’a souvent rien à voir avec les fringues en fait mais avec tout autre chose de bien plus grand. Je suis venue vous parler d’icône de style et je n’ai parlé que de personnalité. Alors certes, je n’ai jamais eu d’icônes de Style ce qui n’empêche que j’ai beaucoup d’admiration pour tout un tas d’individus et je pense que c’est en se nourrissant du talent des autres que l’on développe sa propre individualité et par conséquent son propre sens du style.
4 réflexions au sujet de “Icône de style”
Comme c’est juste ton analyse ! Et cela revient toujours à la question de l’incarnation. Le choix du vêtement qui est fait sur l’image renvoyée (je choisis cette robe ce sac ces chaussures car ça me donne l’impression ou l’illusion d’être cette femme que j’ai vue et que j’imagine pouvoir devenir) et qui si il ne nous correspond pas nous donne en fait l’impression d’être déguisée au pire ou de tomber à plat comme un soufflet au mieux. J’avoue que même si le décès de Jane me touche (elle a l’âge de ma mère), je n’ai jamais été fascinée par son univers ou son style, ou encore son couple avec Gainsbourg. Je me suis toujours dit que ça devait être bien compliqué d’être sans cesse renvoyée à son histoire passée sans pouvoir par conséquent vivre dans le présent et le futur. Créer de nouvelles histoires quand les journalistes ou l’entourage te ramènent sans cesse à un passé que tu as quitté ça doit être difficile à vivre
Oui comme Emilie je suis touchée car elle est de la génération de mes parents …J’apprécie l’évolution de son style au fil des années sans tout aimer pour autant , par contre je pense qu’elle ne subissait pas ses vêtements ce que je trouve reposant .
Oui c est en tout cas l impression que ça donnait mais les impressions sont parfois trompeuses. Il se peut que ce soit une fausse décontraction car il me semble (et elle l a dit) qu elle avait un manque de confiance en elle (tout comme Charlotte et Lou).
Très bien dit !