Cette semaine, je vous raconte une anecdote qui ne me met pas en valeur… Mais qui est humaine, enfin j’espère. Humaine dans le sens “qui n’est pas parfaite”.
J’ai suivi les émissions autour du festival de cannes – je savais qu’un film allait être présenté, qui réunissait père et fille Biolay – j’étais curieuse de voir à quoi ressemblait cette petite. La 1e vision que j’en ai eue était photographique – un article de Télérama, une photo de photocall en journée où elle posait avec l’équipe du film – et mon cri du cœur a été « oh merde » – elle avait pris les attributs les plus chelous de son père (le nez, les yeux) et je ne discernais rien de sa mère. Faut dire que je place Chiara Mastroianni très haut dans mon panthéon des Belles Gosses. Je suis même allée jusqu’à montrer la photo à une amie le soir même. Shame on me. Quant à Benjamin, s’il n’est pas « beau » dans le sens 1er du terme, il est plutôt charismatique – bon, sauf quand il danse et qu’il est tout pataud. Un jour, j’étais en backstage sur le côté de la scène d’un de ses concerts où Nina jouait avant lui. Le mec ne sait pas bouger son corps, il est resté kéblo dans les années 80-90, ça m’a bien fait marrer, pas grave, j’aime bien ce mec quand même –
Quelques jours plus tard, j’entends la rumeur selon laquelle la petite était harcelée et insultée sur les réseaux à cause de son physique et, dans le même temps, sa famille accusée de népotisme… J’ai tellement eu honte de moi… Jamais au grand jamais je n’irai jouer à la hater sur les réseaux, jamais je n’irai propager des choses haineuses à l’encontre de qui que ce soit, c’était juste une pensée hâtive mais qui est restée dans ma sphère privée (enfin maintenant que je vous raconte ça, un peu moins). N’empêche que je me suis sentie merdique. D’autant qu’entre temps, j’ai eu l’occasion de voir des ITW d’Anna Biolay où je l’ai trouvée bien mignonne et très touchante. Ne pas juger, ne plus juger, ne pas juger, ne plus juger… D’ailleurs, ne dit-on pas que lorsque l’on juge les autres, c’est à soi-même que l’on parle ?
Nous vivons dans un monde d’images, de trop d’images. On swipe à gauche on swipe à droite – j’aime / j’aime pas – nos jugements deviennent lapidaires et les critères uniquement physiques. Forcément, sur des images, y’a que ça à juger. Et puis, c’est bien la première chose que l’on offre au monde, notre physique. Et pourtant c’est aussi la chose qui nous définit le moins, nous n’en sommes pas responsables, nous faisons avec tout simplement.
Je vous ai déjà dit que ce n’était pas un truc qui comptait pour moi. Comme disaient nos grands-parents « la beauté ça ne se mange pas en salade », ce qui signifie que ça ne dure pas dans le temps. Moi, je vois plutôt cet adage comme le fait que la beauté peut nous éblouir sur le moment mais qu’une fois ce moment passé, ce n’est plus ça qui compte, on ne voit que la personne qui habite ce corps. La personnalité, le charme, l’intelligence, la malice, l’aisance corporelle, dépassent de loin la beauté plastique.
Et puis, comme j’ai vu l’envers du décor des chimères sur papier glacé, je sais que cette beauté est totalement fabriquée. Je ne veux pas dire par là que les filles n’étaient pas belles mais le prisme d’une caméra (qu’elle soit photographique ou cinématographique) est faite pour exacerber les sentiments, rendre les choses plus grandes, plus fortes qu’elles ne le sont. Parce qu’évidemment la beauté n’a de sens que par la force des sentiments qu’elle anime en nous. Et la beauté se niche partout et n’importe où, c’est nous qui en définissons les contours.
Quelques jours plus tard, une photo d’Anna a circulé, une photo de studio, ou je la trouve très belle.
8 réflexions au sujet de “Honteuse”
Déjà bravo pour ton courage car peu de personnes voir aucune personne n’aurait osé avouer une pensée qui ne la valorise pas . Donc j’applaudis avant ce courage dont tu fais preuve ☺️☺️☺️
La petite a gagné ton coeur et ton estime tout cela est humain sauf les harceleurs …
Comme je dis toujours, on ne peut pas s’empêcher de penser ce qu’on pense, en revanche on peut contrôler ce qui sort de notre bouche. Cela dit il y a un énorme écart entre “bitcher” dans la sphère privée parce qu’on est surpris par un physique déroutant d’une fille ou fils de (sachant qu’on a été habitué à ce que la génétique soit généreuse chez les people: les enfants Jolie/Pitt, Léa Seydoux, Louis Garel, Deva Cassel etc etc…) et harceler une jeune fille qui n’a rien fait de plus que suivre les traces de ses parents comme des milliers de gens.
Alors ce sera 10 “je vous salue Marie” et 10 coups de fouet pour ta peine!
Signé la bitcheuse en chef (remember pute marabout 😳🤣)
Merci, je ne vois pas ça comme du courage mais comme de l’honnêteté 🙂
On est d’accord ! merci Anne-So
Je crois qu’on va prendre cher durant ces 3 jours ah ah
Bitcher n’est pas hater, parce que lorsque j’ai vu la photo père fille, j’ai vu leur ressemblance, me suis dit ah ouais quand même, mais vu aussi la tendresse du père envers sa fille, et ça m’a émue.
Quant au népotisme, il existe dans toutes les sphères de la société donc tout ce buzz n’est pas nouveau.
Si les enfants-de héritent du talent de leurs ascendants ce n’est pas une bonne raison pour les descendre en flamme.
On est bien d’accord, il n’est pas rare quel que soit le milieu pro de voir les enfants embrasser la même carrière que leurs parents.