illustration virginie

Ce que les cahiers de style ont changé dans mon rapport aux fringues

Après 6 mois de création des Cahiers de Style, voici un petit état des lieux sur ce qu’ils ont changé à mon comportement de consommatrice et l’impact qu’ils ont eu sur ma façon de m’habiller (bah oui, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que vous qui en bénéficiez !).

Chaque semaine, je dois réfléchir au focus mode que j’ai envie de décortiquer pour vous. Comme je souhaite rester un minimum pragmatique en vous proposant des tenues ancrées dans la vraie vie et dans notre temporalité hum hum, il me faut faire pas mal de recherche. Il n’aura échappé à personne que la mode – celle des podiums ou des magazines et aujourd’hui celle des influenchieuses – est faite pour la chair fraîche, il me faut donc pas mal éplucher, épurer, décortiquer pour trouver le juste équilibre. Évidemment, ça veut dire passer pas mal de temps à zoner sur Instagram et ce n’est pas toujours forcément une partie de plaisir, ça finit parfois par me foutre le moral à zéro – je trouve obscène tout ce luxe tapageur, toutes ces postures fake. Je vais fouiner à droite à gauche dans les médias pour prendre le pouls des tendances qui commencent à frétiller, je ne prends pas ça à la légère vous voyez ! Pour finir, je passe au crible les sites pour trouver les articles ad hoc pour illustrer mon propos. Et c’est surtout ce dernier point qui m’a ouvert les chakras.

Comme tout le monde, j’avais mes marques de prédilection, autour desquelles je tournais chaque saison, un peu comme un hamster dans sa roue, voyez le genre, sans trop me poser plus de questions, sans trop chercher à en sortir malgré un petit air de culpabilité qui se faisait de plus en plus ressentir « non mais c’est abusé quand même les prices chez Isabel Marant » « ouais mais c’est cool quand même, ça me ressemble et blablabla ». Oui bon, aujourd’hui, c’est elle qui est coincée dans la roue du hamster à refaire les mêmes co chaque année, aux imprimés douteux et aux tarifs de plus en plus exorbitants qui ne veulent plus rien dire. Ouste, finito ! Comme quoi, on envie que ce que l’on désire, s’il n’y a plus de désir, il n’y a plus d’intérêt et on peut passer à autre chose.

Alors je ne sais pas si c’est le travail que je dois fournir pour les Cahiers de style, si c’est un cycle de mode qui est arrivé à sa fin ou la perméabilité de l’époque qui nous oblige à changer de comportements; toujours est-il que je ne vois plus les choses de la même manière.

Déjà mon intérêt s’est porté sur plein de petits designers créatifs, dans l’air du temps et moins onéreux. Je ne pense plus « marque ». Il faut quand même savoir que les marques, de luxe notamment, « réfléchissent » en terme de positionnement et aujourd’hui le credo c’est « plus c’est cher, plus c’est désirable ». Non, on ne paye pas QUE de la qualité mais essentiellement un logo. Achetez des fringues n’a jamais été un investissement n’en déplaise à celles qui voudraient se donner bonne conscience avec un tel argument. Et puis, comme je le disais plus haut, l’overdose sur les réseaux tend à rendre tout ça vulgaire.  

Le style, c’est un état, pas un pouvoir d’achat. Cela ne signifie pas que j’ai fait le deuil de la qualité, bien au contraire. Je sais la reconnaître sans avoir besoin d’une étiquette pour ça.

Je suis mille fois plus satisfaite d’avoir trouvé mon blouson en cuir en friperie à 29 € que si je l’avais acheté au prix fort chez Jenesaisqui. Aujourd’hui je me pose des freins que je ne me posais pas avant, il y a des choses que je ne peux plus cautionner (fabrication, prix) et clairement je n’ai aucune frustration. Ça implique plus de réflexion et de pleine conscience comme on dit dans le milieu (des racailles du yoga ah ah).

En tout cas, je me sens plus libre, moins conditionnée et ça c’est une bonne chose.

Alors et pour vous, ça a changé quoi dans votre rapport à la conso et aux vêtements, ces cahiers de style ? 

6 réflexions au sujet de “Ce que les cahiers de style ont changé dans mon rapport aux fringues”

  1. Merci Virginie exactement la même évolution que toi avec surtout de la seconde main et plutôt des pièces bien pratiques et confortable à l’entretien facile (tout cela suite au covid en tout cas pour ma part).
    Mon dernier sac est un Longchamp ,inspiré d’un Hermes je pense, super léger et pratique et comme il a un défaut qualité le prix est très intéressant .
    Contente d’être moins addict aux marques qui finalement ne nous le rende pas à mon avis .
    Grace à tes cahiers de style j’ai trouvé des bikers( les Bocage )du coup ce sont d’autres possibilités que je recherche dans cette gamme de produits ou petits/nouveaux créateurs .
    J’y ai aussi trouvé beaucoup d’inspirations .
    Merci

  2. De mon côté, ça m’a permis de me ré-approprier …. Le jean ! Truc de dingue mais je n’étais pas une fille à jean (et très peu à pantalon). Et le monochrome ! J’ai fait un grand tri (bon tu me connais tu sais que je fais souvent) mais pour acheter qq basics (ce que je ne faisais pour ainsi dire jamais) et ainsi jouer facilement entre les tenues boulot et week-end. J’ai aussi fini par sortir de mon dressing des pièces un peu couture mais que je ne mets jamais au final. Idem avec les pièces peu confortables. J’ai investi dans 2/3 pièces très belles mais qui restent très facilement portables. Finalement j’ai un dressing qui correspond encore plus à ma vie quotidienne. Donc MERCI ma belle !!!

  3. Tout pareil. Et j’approuve complètement ta phrase selon laquelle les marques ne nous rendent pas l’investissement que nous leur accordons. C’est devenu totalement hors sol, à nous de se réinventer ! Merci merci à toi

  4. Mais ouiiii moi je t’aime beaucoup en pantalon ! Je suis ravie d’être utile 🙂

  5. Dans le vintage il y a une raisonnace dans notre jeunesse ! On portait les blousons de nos mecs !!!!! Merci pour ton style et ton humour ! Bravo !

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