Le monde se divise en deux, ceux qui pensent qu’ils pourraient faire mieux et ceux qui sont contents d’eux. On pourrait croire, forcément que les premiers sont de meilleures personnes que les seconds. Et pourtant….
Dans la notion de faire mieux, il y a quand même une notion de performance qui peut être bénéfique dans un sens mais c’est aussi et surtout une forme d’égocentrisme, non ? Parce que, si prendre en compte son bien-être est important et salutaire, quand ça tourne à l’obsession ça devient négatif pour tout le monde, y compris pour soi.
J’ai maté un doc il y a moment, sur Arte là-dessus, un mec collectait sur un tableur Excel, son nombre de pas, ses interactions sociales, son entrainement sportif, ses tâches professionnelles, ses calories, ce qu’il avait appris culturellement … chaque jour. Le lendemain devant être plus optimum que la veille évidemment. Le mec était totalement névrosé, c’est peu dire, mais on peut observer ce phénomène dans une bien moindre mesure, de plus en plus et selon les domaines, je suis certaine que l’on s’y prête toutes aussi un peu.
Faire des listes, se fixer des objectifs qu’ils soient pro ou perso, pour faire de l’exercice physique, un programme diététique, se cultiver, faire des économies ou au contraire gagner plus d’argent, être plus écolo, plus ou moins sociable, arrêter ou au contraire se forcer à sortir, arrêter de fumer, boire, manger, changez de vie, déménager, etc. Entourez ce qui vous concerne.
C’est drôle, parce que la majorité de ces trucs sont des sujets un peu tabous, que même entre copines on aborde peu, parce que forcément ce sont des pactes que l’on fait avec soi-même, qui ne regardent personne, surtout si on ne les tient pas. Et on les tient rarement d’ailleurs. Chassez le naturel, il revient au galop. Tout au plus, on les verbalise à la nouvelle année en rigolant.
Sauf qu’aujourd’hui, on est à l’heure du grand déballage de tous nos tics tocs mais sur une autre plateforme qu’est Insta. Pas mal de nanas en ont fait leur fond de commerce. Forcément ça fait écho, ça résonne, ça agace, ça titille et je me demande pourquoi on se prend la tête avec autant de conneries, notamment autour de la vieillesse, le poids…. Pourquoi on ne se lâche pas la jambe un peu. Pourquoi on ne profite pas, pourquoi on voit le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein, pourquoi devrait-on être une meilleure version de nous-mêmes après tout, on est déjà au top, non ?
Ce qui est chiant, c’est qu’on nous fait croire qu’à chaque problème = une solution. C’est faux. Que tout est une question de volonté, c’est faux. Personne n’est foutue pareil, tant dans sa génétique que dans sa psyché. Ce qui demande un petit effort pour certaines, va demander de déplacer des montagnes pour d’autres et puis il y a des tempéraments joueurs et d’autres plus inquiets, stressés, angoissés. Une même cause n’aboutira pas au même effet selon les personnes.
Je vais prendre un exemple à la gomme. J’ai commencé le yoga quotidiennement au premier confinement, à l’instar d’une certaine influenceuse. La meuf, que je connais comme ça vite fait, est une control-freak dans tout ce qu’elle fait. Aujourd’hui, elle est prof de yoga (à ses heures perdues) alors que moi je n’en suis même pas au quart de la moitié de l’apprentissage. Je pourrais me dire que je ne suis qu’une grosse nase (ouais dès fois, c’est inévitable, je me le dis) alors que la base du yoga ce n’est pas d’être dans la performance mais dans le ressenti.
Etre dans le ressenti, c’est ce qu’on devrait toujours faire, quel que soit le domaine. Faire les choses pour soi et non par rapport aux autres. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Y’a forcément des jours où on sent nulle, des jours où on est ok et le lendemain plus du tout alors que le tableau est le même.
Alors moi, je dis que l’optimisation de soi, on s’en fout, ce qui compte c’est la conscience de soi et le fait d’avoir bonne conscience fera toujours de nous une meilleure version de nous-mêmes.
5 réflexions au sujet de “La meilleure version de nous-mêmes”
C’est cool de se fixer des objectifs (ce que je suis incapable de faire BTW 😬) comme économiser de l’argent pour s’offrir un voyage, s’acheter un appart etc.. sans ça c’est un peu compliqué d’avancer sur certains sujets.
En revanche s’obliger à sortir, être plus sociable et tout ce genre de trucs à moins d’avoir une pathologie sur laquelle on doit avancer (phobie sociale ou autre) avec des exercices pratiques ben je comprends pas trop 😅 on fait comme on a envie et si on a jamais envie (mon mec (bon ok j’abuse lol)) c’est pas grave tant qu’on est bien..
Mais comme tu dis “toujours mieux” c’est sans fin et le mieux est l’ennemi du bien c’est connu 😄
J’entends souvent qu’il ne faut se comparer qu’à soi-meme mais ça aussi c’est bullshit, on change, nos corps fatiguent, on vieillit, on tombe malade.. alors quoi si on est moins performant c’est la loose?
Le tout est de trouver le juste milieu entre la complaisance et la compétition (avec soi même ou les autres) et comme tu dis de kiffer, la voie du milieu comme d’hab en fait ✌️😄
PS: pour la bonne conscience il faudrait que j’arrête le shopping et le taillage de costard, je mettrai ça dans mes résolutions de janvier 2058 pour mes 80 ans 🤣🤣🤣
Alors je me retrouve plutôt dans la catégorie « peu mieux faire » 😅 non pas comme le charmant monsieur très obsessionnel de ton reportage car là on frôle la pathologie. Pour autant c’est vrai que je me dis souvent que je pourrai mieux faire. il est vrai que j’ai été éduquée avec ça en mantra :soit le meilleur. le carnet de notes devait toujours être meilleur (aka être le meilleur de la classe) je pense que malgré tout ça laisse qq traces. Même si aujourd’hui j’ai lâché prise sur beaucoup de sujets, de temps en temps la petite musique revient.
Et sorry pour les fautes je ne me suis pas relue et le correcteur est assez autonome en ce moment 😅
Bien à la bourre pour répondre 😅 ouais comme d hab faut trouver le chemin du milieu
Toi tu es une bonne élève et moi pas 😅