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Je peux encore, les fringues ?

Reprenons tout depuis le début, puisqu’il s’agit d’une nouvelle ère et pas seulement concernant Vmode9. J’avais d’ailleurs choisi ce Mode9 à l’époque du blog, pour celles qui connaissaient, afin d’incarner le renouveau et non pas le fait qu’il faille à tout prix consommer toujours plus. Je pense qu’aujourd’hui il est plus que nécessaire de l’aborder ainsi.

Tout part en steak comme vous le savez, puisque j’imagine que vous ne vivez pas dans une grotte. Les lendemains se font plus fragiles, il est dès lors tentant de se replier sur soi, de s’habiller en polaire Quesha, pour cause d’économie d’énergie, en attendant l’apocalypse. Ou à l’inverse de jouer à la punk, en profitant de chaque jour comme si c’était le dernier en arborant le slogan « no futur ». Ok, il y aussi la voie du milieu, moins sinistre dans un cas, moins fun dans l’autre, que nous allons tenter d’emprunter ensemble. J’imagine bien que si vous êtes là, à me lire, c’est que vous avez encore une once de frivolité à répandre dans vos quotidiens.

Frivolité/Futilité – ce sont les mots les plus répandus pour définir celles et ceux qui s’adonnent aux plaisirs de la sape. On ne taxe pas de frivole les adorateurs de sport, de la poterie ou du heavy metal. Pourtant des passions dévorantes il y en a des tonnes, elles sont des petites béquilles qui nous sortent de notre quotidien. Pas essentielles mais salvatrices. Sauf que celle-ci est le plus souvent liée au pouvoir d’achat. Cette frivolité est censée être coûteuse et dans notre culture judéo-chrétienne ça ne se fait pas de jeter l’argent par les fenêtres. C’est ainsi depuis des lustres mais aujourd’hui c’est carrément l’opprobre qui plane au-dessus de nos pauvres têtes écervelées. La planète brûle et ses ressources avec, après des décennies de surconsommation, la teuf est terminée.

« Oh oh oh, la Vmode9, c’est ça que tu vas nous vendre maintenant ? De la déprime et de la culpabilité, payante en plus ! Les oiseaux de mauvais augures, on les entend à longueur de JT, alors moi je ne suis pas venue pour souffrir »

Popopop, attendez, je pose le décor et après on se lâche et on s’arrange avec notre conscience. Évidemment qu’on ne va pas lâcher l’affaire du staïle en pleine déconfiture, le plaisir de se faire plaisir en s’habillant chaque jour, mais on va quand même faire un peu gaffe et prendre notre part de citoyenneté. Comme je le dis depuis « Ouh la Ginette, depuis très / trop longtemps », le seul pouvoir que nous avons réellement est celui de consommateur, alors utilisons-le.

Nous avons bien intégré que l’heure n’est plus au dégagisme de penderie à chaque saison avec renouvellement intégral. Déjà parce qu’on n’a plus de tune  – la flambée des prix des fringues on en parle ? Surtout on en reparlera – Que d’être sapée de pied en cape avec les it trucs de saison, ça ne fait pas un style, ça fait un clone. Qu’une bonne dégaine c’est sa singularité. Et qu’il est important de consommer en conscience, privilégier le made in Europe, essayer le plus possible de recycler, de vintager ou de vinteder, sans s’autoflageller non plus si on fait une sortie de route.

Ça m’arrange, parce que moi qui avais décidé de ne plus du tout acheter en fast fashion depuis quelques années (vous vous souvenez, je ne m’autorisais qu’un joker par saison), j’ai craqué sur 2 – 3 trucs chez Zara dernièrement – Après quelques saisons de disette, ils ont réamorcé le tir en relocalisant la fabrication en Europe et Maroc et d’utiliser des tissus Italiens pour certaines pièces. Comme quoi le consommateur a réellement le pouvoir de faire évoluer les industriels. Tu n’achètes pas, il change de braquet.

Peut-être faut-il être moins dans l’impulsion. Bien répertorier ce que l’on a déjà pour mieux l’optimiser et n’acheter que ce qui fera la différence pour donner l’envie nécessaire de créer des nouveaux looks.

Voilà la démarche de Vmode9. Chaque semaine un cahier de style où je vous fournirai des idées looks pour chaque jour avec ses détails pratiques et la page shopping associée, je ferai un focus sur une tendance imagée et décryptée, des do et don’t, des MdR, des couleurs et des coups de cœur et toujours un billet d’humeur comme celui-ci.

En résumer, OUIIIII les fringues on peut encore. Différemment, consciemment, avec inventivité et gaîté.

Je vous retrouve la semaine prochaine mais pour les abonnées seulement.

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