illustration virginie

Dressing minimaliste

La tendance est au minimalisme, comme vous l’avez remarqué, et de ce fait ce minimalisme, qui sonne moins scénario catastrophe que le terme décroissance, s’insinue dans le fond et la forme des dressings. What ?

La forme : des coupes minimalistes donc, des pièces qui s’assemblent entre elles, des couleurs neutres.

Le fond : la limitation du nombre de vêtements, la satisfaction de ne plus être partie prenante dans cette industrie hyper polluante, un espace mental allégé (moins de choix, moins de questionnements).

Une étude vient de sortir à ce propos et dont les résultats seraient, en effet, tout bénef pour notre santé mentale (je force un peu le trait hein). Elle implique de ne garder que 30 à 55 pièces de notre dressing, en incluant chaussures, accessoires, bijoux (sauf les sous-vêtements et tenues de sport). Le bilan prétend moins de stress donc, un détachement par rapport aux tendances, un épanouissement lié à un style plus personnel – forcément moins on en a à disposition, plus le style va se définir de lui-même. C’est un peu comme lorsque nous étions ados – nous avions seulement quelques tenues mais qui changeaient à chaque saison (du fait de la croissance – enfin bon, moi je n’ai pas tant grandi que ça). C’est ainsi que l’on arrive à marquer précisément l’année de nos 14 ans, au cours de laquelle pour ma part je portais un jean surteint bleu avec une veste en cuir, un sweat gris à manche chauve-souris, un pull camionneur rose pâle, je ne vais pas tout énumérer mais je me souviens de tout, précisément parce que mon vestiaire était réduit aux pièces de l’année.

Et pour finir sur les bénéfices de l’étude : un renforcement de la conscience de ses actes d’achats. Très bien – ça je fais déjà avec ma technique de repérage, listage, reflexionage, Attendage parfois des soldages puis craquage. Entre temps les ¾ de ma whistlist sont passés aux oubliettes.

Dacodac, sauf que cette étude a été réalisée sur 3 semaines seulement ! Trop fastoche. Trois semaines, ce n’est rien, tu n’as clairement pas le temps de t’emmerder avec, allez 30 vêtements on va dire et le reste en accessoires etc. Pour expérimenter la validité du concept, il faudrait une saison entière.

Bon, moi je suis, comme la semaine dernière à propos de Paris, je t’aime moi non plus, je penche pour plus de frugalité tout en lorgnant du côté d’un bon chou à la crème. Un vestiaire minimaliste OK tant qu’il ne me manque rien. D’ailleurs je suis certaine que chaque saison, nous tournons déjà autour de ce nombre de pièces. Quelques pièces entrent, quelques autres sortent et nos bons vieux basics font le reste. Limiter drastiquement mon dressing reviendrait à ce que je me lasse plus rapidement du même manteau qu’il me faut porter chaque jour, alors qu’avec tous mes manteaux que j’ai acquis au fil des ans, je ne suis absolument pas obligé d’en acquérir un nouveau chaque hiver.

Mais là, je parle de moi et j’ai tout à fait conscience que l’on doit faire gaffe à la surproduction et à la surconsommation. Il y a tant de stocks de fringues inutilisés… L’industrie doit changer de braquet et commence à le faire, elle n’a plus le choix et ça au moins c’est clair.

Contrairement à nous, qui nous demanderons toujours “qu’est-ce que je mets ?”. Alors je vais encore une fois prôner le chemin du milieu comme d’hab… Un vestiaire minimaliste oui mais pas trop ah ah.

Et vous, pour ou contre ?   

6 réflexions au sujet de “Dressing minimaliste”

  1. Bonjour Virginie , je suis plutôt pour aussi ça facilite la vie de tous les jours .
    Depuis 2 ans je vide mes armoires et ça fait du bien je renouvelle aussi mais moins de rentrées que de sorties et j’en suis contente et surtout beaucoup de seconde main .

  2. Coucou ma belle !
    De fait je n’ai jamais (tu le sais) aime avoir des placards qui débordent. Si je ne vois plus rien quand c’est trop chargé, j’allège et je m’allége par la même occasion. Pour autant que du minimaliste et de l’utile m’ennuie. La mode reste chez moi un instant de plaisir et de fantaisie notamment quand je vais au boulot (mon job étant moins fantaisiste par définition 😁). Et même si il me faut un vestiaire avec des pièces neutres pour les qq rv boulot, réunions officielles etc .. là où je suis en joie c’est quand je sors une pièce originale et un peu forte. A minima dans les accessoires. Donc efficacité et optimisation oui mais avec fantaisie et plaisir aussi

  3. Ouais, il ne faut garder que les pièces essentielles et se faire plaisir sur quelques trucs qui feront la différence avec le reste, je suis d’ac. Mais j’aime l’idée de ne pas devoir racheter un truc que j’avais et dont je m’étais séparée. J’ai tout ce qu’il faut pour à peu près toutes les situations ce qui fait que je consomme moins, alors que si je minimalisais trop mon dressing j’aurais tjrs le sentiment qu’il me manque un truc 🙂

  4. C’est vrai mais comme je le répondais à Anne-So, je ne veux pas me séparer de choses que je suis susceptible de devoir racheter parce que ça me manque. J’ai tout ce qu’il faut pour toutes les situations, du coup je ne consomme que ce qui me parait être “les essentiels de la saison”.

  5. Bonjour virginie . Il faudrait que j’allège mes placards aussi. Il y a plus de choses qui rentrent que de choses qui sortent. Il faudrait comme anne so que je trie et commence à vendre aussi .surtout les accessoires , je dois avoir des bijoux encore d’il y a 25 ans, 30 ans… mais sur vînted , je vends très peu et cela ne part pas beaucoup même à tout petit prix. Mais tu me donnes envie de relever ce challenge pour y voir plus clair car ce sont souvent au final les mêmes pièces que je porte, celles avec lesquelles je me sens bien …

  6. Hello Sylvaine, oui c’est bien de faire un bon tri, les objets finissent par nous engloutir. Cela dit, comme tu as un look très seventies avec accumulations d’imprimés et de bijoux, ça fait parti du jeu que d’avoir un dressing Caverne d’Alibaba.

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